Il est l'heure, Monseigneur, de semer les petites graines magiques qui deviendront de généreux légumes ou des fleurs admirables. Vous voulez savoir comment on procède à la Ferme Nusgo ? C'est par ici...
Tout d'abord, on descend dans notre forêt de chênes, micocouliers et genévriers. On repère une zone ombragée, recouverte d'une épaisse couche de feuilles mortes. La photo ci-dessus montre un espace que nous avions débroussaillé cet hiver. Juste un léger nettoyage des ronces et des broussailles, les trucs qui piquent, quoi !
Personne n'est venu piétiner cet emplacement préservé. Sauf si l'on pense aux poules et aux autres animaux de la forêt. Mais ça ne compte pas. Après avoir repoussé l'épaisse couche de feuilles à divers stades de décomposition, voilà l'humus. Un régal de légèreté ! Et cette odeur, fantastique.
On gratouille, avec les mains, juste la surface. L'idée n'est pas de piller la forêt, juste faire un prélèvement de-ci, de-là. On a vite fait de remplir un seau (vous savez, ces seaux noirs de maçon, contenance 10 litres). Puis on remet la couche de feuilles pour protéger le sol. Et on repart un peu plus loin.
De retour dans la serre, on tamise (assez grossièrement, j'avoue) cet humus. On récupère les éléments plus grossiers pour les mettre sur nos planches au potager (rien ne se perd !).
Cette année encore, nous avons décidé de (re-)faire nos semis en cagettes de récupération. Peut-être que l'année prochaine on se professionnalisera. Pour l'instant, cette solution nous convient à merveille.
On tapisse le fond de la cagette avec un film géotextile laissant passer l'eau, car il ne faudrait surtout pas qu'elle stagne !
Reste plus qu'à verser une épaisseur d'environ 4-5 cm de notre splendide humus dessus. On tapote avec le plat de la main.
Et on arrose généreusement !
Puis vient le moment tant attendu des semis ! On dépose les graines juste dessus, en espaçant les grosses graines pour pas que les futures plantules s'emmêlent les tiges (et les racines). Pour les plus petites, on parsème comme on peut. Il sera toujours temps, plus tard, de ne garder que les plus belles.
Plus une graine est grosse, plus elle devra être semée profond. Dans notre exemple, nous avons simplement poussé un peu avec le doigt les graines de souci et capucine. Juste histoire de les mettre bien en contact avec la terre.
Et voilà ! On a terminé par une fine couche d'humus, que toutes les graines soient bien cachées là-dessous.
On termine par un coup de pschitt, d'eau de pluie, of course. L'idée étant de bien humidifier la dernière couche d'humus, sans risque que les graines déménagent.
Z'avez pas oublié de bien étiqueter vos précieuses ?